André Baillon
À propos de l’auteur
André Baillon est belge. Il nait à Anvers en 1875, orphelin très jeune, il subit la tutelle d’une tante autoritaire et de multiples internats religieux. À vingt et un ans, il tente de se suicider, parce que Rosine Chéret, ouvrière prostituée, l’a plaqué. Il commence à publier en revues des textes brefs de veine réaliste ou décadente mais échoue à écrire un roman, tout en se lançant dans des entreprises commerciales aussi hasardeuses que loufoques. La Première Guerre mondiale éclate. Il passe ces quatre années à écrire presque d’une traite Histoire d’une Marie, En sabots, Délires, Par fil spécial et Zonzon Pépette.
Il a quarante-cinq ans quand son premier livre est publié. Les autres suivent, rencontrant un certain succès critique, mais jamais financier. Baillon entreprend alors un ménage à trois calamiteux, puis entretient une relation ambiguë avec sa belle-fille de seize ans qui le mène jusqu’à l’hôpital psychiatrique. Il en ressort avec trois romans : Un homme si simple, Le Perce-oreille du Luxembourg et Chalet I. Pendant quelques années, Baillon se tient tranquille. Mais voilà que débarque Marie de Vivier, une admiratrice elle-même écrivain. Ils échangent des centaines de lettres fiévreuses, tentent de se tuer l’un l’autre, puis l’un et l’autre ensemble, puis l’un et l’autre séparément. Baillon avale finalement une surdose de somnifères et meurt le 10 avril 1932 à Saint-Germain-en-Laye.
© Bérengère Cournut