Gaston Chaissac

Paru chez Finitude

L’auteur

Gaston Chaissac est né le 13 août 1910 à Avallon dans une famille modeste, son père était cordonnier. Après une enfance bousculée par le divorce de ses parents, et une scolarité «courte et chétive», il commence à travailler comme apprenti dès l’âge de treize ans. En 1934, il ouvre une échoppe de cordonnier rue Mouffetard à Paris.
Il rencontre le couple d’artistes Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss vers 1937. Ceux-ci l’encouragent à dessiner et se montrent très intéressés par ses premières œuvres. En 1938 a lieu sa première exposition personnelle, qui suscite la sympathie d’Albert Gleizes.
Lors d’un séjour dans un sanatorium en Dordogne, il rencontre, fin 1940, Camille, qui deviendra sa femme. En 1942, il est invité à Saint-Rémy-de-Provence par Albert Gleizes, qui lui fait une petite place dans son atelier où il rencontre, entre autres, André Lhote. Il gagne sa vie en travaillant chez un bourrelier.
Deuxième exposition parisienne en 1943, à la Maison des Intellectuels. Raymond Queneau et Jean Paulhan se montrent curieux de son œuvre. La même année, Camille Chaissac est nommée institutrice en Vendée, où le couple s’installe. Gaston Chaissac se consacrera désormais à ses activités littéraires et artistiques.
C’est par l’intermédiaire de Jean Paulhan que Jean Dubuffet s’intéresse à l’œuvre de Chaissac en 1945. Il deviendra un correspondant privilégié et se portera très vite acquéreur de certaines œuvres.
Durant ces années d’après-guerre, Chaissac se fait peu à peu un nom dans le monde de l’art et multiplie les expositions.
En 1951, grâce au soutien de Jean Dubuffet, il publie Hippobosque au Bocage chez Gallimard, dans la collection «Métamorphoses» dirigée par Jean Paulhan. Il tient même une chronique régulière dans la prestigieuse NRF, de 1953 à 1960, dans laquelle il conte avec humour son quotidien en Vendée.
Il meurt à l’hôpital de La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1964, laissant une œuvre tant picturale que littéraire que l’on découvre encore aujourd’hui.