Traité du cafard
À propos du livre
Présenter un recueil d’aphorismes, de notes, de réflexions — le genre de choses que Georges Perros rangeait dans ses Papiers collés — n’est pas un exercice facile. Peut-être mieux vaut-il tout simplement donner quelques extraits :
Le drame des types comme moi qui ne veulent pour rien au monde être pris au sérieux, est, justement, qu’on exauce leur vœu.
J’aime tellement m’écouter parler, que je rêve de ventriloquer mes contemporains, mes interlocuteurs, mes proches, comme les romanciers ou les dialoguistes le font avec leurs personnages ou leurs interprètes. Le bonheur d’entendre de la bouche des autres, en polyphonie, une pensée unique, la mienne.
Tout peuple cherche un guide pour l’égarer dans le sens de l’Histoire.
Je ne pardonne qu’après m’être vengé.
Notes / 2007 / 12€ (épuisé) / 88 pages / 12×17 cm / 978-2-912667-42-7
La presse en parle …
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.
Pour lui, la philosophie est non pas l’amour de la sagesse, mais plutôt l’attrait du vide. Il le dit en de savoureux aphorismes, philosophant ainsi comme il le faut: à coup de marteau. […] Trop flemmard pour être vraiment nihiliste, Frédéric Schiffter manie à merveille l’ironie, cette «élégance de l’indignation». Adepte de la forme brève, il parvient à tourner ses phrases «de telle sorte que l’on donne au lecteur la sensation qu’il lit ses propres pensées». Démagogie ? Oui, mais démagogie de la qualité. On prend !
François Busnel, L’Express.
L’auteur aimerait être oublié, qu’on ne le prenne pas au sérieux. Malheureusement, le philosophe de Biarritz, qui dit passer beaucoup de temps au lit, risque une fois de plus de ne pas passer inaperçu. Talent oblige.
J.-F. Petit, La Croix.