Italo SVEVO
À propos de l’auteur
Italo Svevo, pseudonyme de Ettore Schmitz, naît à Trieste en 1861, d’un père juif allemand et d’une mère italienne, issue de la communauté juive de Trieste. Cette ville fait alors partie de l’Empire austro-hongrois et le restera jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
À l’âge de 12 ans, il est envoyé avec ses frères Adolfo et Elio dans un internat à Segnitz, près de Wurtzbourg, en Bavière. Leur père estimait en effet qu’il était nécessaire de bien connaître l’allemand pour devenir négociant. Ettore assimile rapidement la langue allemande et découvre les grands penseurs allemands, dont Arthur Schopenhauer. En 1878, il abandonne ses études et retourne à Trieste pour travailler dans une banque.
En 1892, il publie Una vita (le premier titre, Un inetto, c’est-à-dire un incapable, un inapte, ayant été refusé par l’éditeur) et en 1898, Senilità, mais devant un échec critique et commercial, Svevo renonce à la littérature pendant près de vingt ans.
Durant cette période, il rencontre James Joyce, qui sera un temps son professeur d’anglais à l’École Berlitz de Trieste. Il lui fait lire Senilità, que Joyce appréciera au point d’en connaître de longs passages par cœur, et celui-ci l’incite à reprendre l’écriture et à entreprendre la rédaction d’un nouveau roman. Il découvre également, en 1910, la psychanalyse de Sigmund Freud, duquel il entreprend de traduire La Science des rêves.
En 1923, il connaît la célébrité, notamment en France (par l’entremise de Valery Larbaud et de Benjamin Crémieux, fervents défenseurs de son œuvre) et en Italie avec son œuvre intitulée La Conscience de Zeno, un roman comportant de nombreuses références autobiographiques, comme son amour pour la cigarette ou son expérience du négoce.
Il meurt en septembre 1928 des suites d’un accident de voiture.
L’auteur de L’île au trésor ou de Dr Jekill et M. Hyde est simplement un des plus grands écrivains anglais du XIXe siècle. Tout est dit.