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Journal I, 1837-1840

Henry David THOREAU

À propos du livre

Traduit, annoté et présenté par Thierry Gillybœuf

Lorsque le 22 octobre 1837 Henry David Thoreau débute la rédaction d’un journal, il a vingt ans ; il le tiendra jusqu’à sa mort en 1862. Ce Journal, par sa taille (près de 7 000 pages) et par son contenu, constitue une œuvre littéraire absolument unique.
Tout à la fois manifeste philosophique, recueil poétique, précis naturaliste ou manuel d’ethnologie, il est avant tout un document passionnant sur la vie quotidienne et intellectuelle dans les États-Unis du XIXème siècle. On y trouve exposées, à travers son regard contemplatif sur le monde, toute la pensée de Thoreau et la matière brute de ses ouvrages, de Walden à la Désobéissance civile.
Œuvre majeure, ce Journal est souvent cité comme un des piliers de la culture américaine et comme le grand texte fondateur de l’écologie.

Sur les sept mille pages du Journal, à peine deux cents pages d’extraits avaient été traduites en français. Aujourd’hui, les éditions Finitude prévoient de publier cette œuvre dans sa totalité en quinze volumes.

Inédit

Inédit / 2012 / 22€ / 256 pages / 15,5 x 22cm /978-2-36339-005-9

La presse en parle …

Ce Journal permet de suivre l’évolution, l’élaboration intuitive d’une philosophie originale. […]
C’est un formidable outil pour découvrir la culture américaine.
Aliocha Wald Lasowski, Le Magazine littéraire.

Le diariste se fond dans le cosmos pour observer ses semblables et distiller les nectars d’une sagesse panthéiste, au fil d’une confession ininterrompue qui tient du précis naturaliste, du traité des vertus, du vagabondage métaphysique, du manifeste écolo, de l’hymne épicurien et de l’éloge de l’insoumission citoyenne. De quoi fonder toute la culture américaine: des générations entières ont baigné dans les jouvences de cette fontaine enchantée, une œuvre pionnière qui traverse enfin l’Atlantique.
André Clavel, L’Express.

Paraît aujourd’hui en français le premier tome de la première traduction intégrale du Journal jamais réalisée en aucune langue. Ce volume, et les suivants promettent d’être semblables sur ce point, ne consigne aucun des événements de ce qu’un biographe appellerait la vie de Thoreau. […] L’œuvre est plutôt consacrée à ce qui est vraiment personnel chez son auteur, comme si ce qui concerne sa vie sociale était pure contingence à dédaigner. […]
Thoreau a toujours revendiqué sa marginalité. […] Il va persister à vivre et à penser comme personne.
Mathieu Lindon, Libération.

Les éditions Finitude ont entamé la publication intégrale de cette œuvre cardinale de la littérature mondiale. […] Plus que d’un journal ou d’un mémento vivant, il s’agit là d’un log-book, sorte de carnet de route spirituel et sensoriel, et qui compte parmi les plus grands écrits intimes publiés.
Thierry Clermont, Le Figaro.

L’auteur américain livre une pensée puissante sur l’homme et son milieu. […] Celui qu’on présente parfois comme le précurseur écolo du milieu du xixe siècle est devenu l’un des plus grands écrivains américains, salué pour son indépendance d’esprit, et son intraitable regard sur une société qu’il observait du fond des bois. C’est qu’à observer les arbres dans la nature sauvage, on comprend parfois d’autant mieux comment la vie sociale a ses propres règles et — il le note sans indulgence — sa propre inanité.
Gilles Heuré, Télérama.

Thoreau est le penseur du sublime de la nature en même temps que l’acteur de sa vie dépouillée. Il vise l’autosuffisance, la liberté absolue, veut disposer de soi et de son temps. Il ne pense pas avec les livres, mais en mettant son corps en contact avec la nature: il s’allonge dans une barque et se laisse aller à la dérive du courant, il cherche les pointes de flèches des Indiens qui lui en apprennent plus que n’importe quelle bibliothèque, il s’allonge sur le lac gelé qu’il aime d’amour pour y surprendre la vie qui continue… Comment ne pas aimer un pareil rejeton de Diogène en plein siècle industriel ?
Michel Onfray, Le Nouvel observateur.

De ces fragments cousus jour après jour sur la page de l’existence, se dessine un catéchisme panthéiste, affranchi du doute et de l’espoir. Le lecteur y comprend que la conversation avec l’oiseau du matin aide à devenir un homme mieux que l’école ou les embrigadements de la modernité. Grâce à la révélation de la lumière sur un étang, on pourra enfin «cesser de vivre – et commencer à être».
Sylvain Tesson, Le Figaro magazine.

L’auteur de ce Journal est considéré aux États-Unis comme une figure tutélaire, à la fois fondateur des notions d’écologie et de retour à la nature, et personnage dont l’influence, à travers ses campagnes prônant la désobéissance civile, a eu une grande importance souterraine sur une philosophie de l’individu qui a mené aux beatniks des années 50, aux hippies des années 60, à Kerouac et à Miller. […] On attend donc avec impatience le deuxième volume, l’année prochaine.
Christophe Mercier, Les Lettres françaises.

Comment vivre? Comment ne pas gaspiller le temps que nous avons, mais l’utiliser à chaque instant, au mieux? Telle est la question à laquelle s’efforce de répondre le Journal de l’Américain H.D. Thoreau. […] Un homme, un rebelle, un philosophe, un poète, un penseur politique, un précurseur et et prophète: pas moins. […] Il semble plus actuel que jamais. Et son Journal n’en finit pas de résonner, qui nous exhorte, le 6 juillet 1840, à faire en sorte de «ne jamais vivre une seule heure insignifiante».
Christine Jordis, Le Monde.

Emaillé d’aphorismes définitifs, c’est un fabuleux traité de sagesse que l’on découvre sous la plume de Thoreau, mais aussi un manifeste écologique, une célébration de l’éphémère, un hymne épicurien, un éloge de l’insoumission permanente et du vagabondage métaphysique. Voilà pourquoi des générations entières, outre-Atlantique, se sont nourries de cette œuvre pionnière, l’un des piliers les plus flamboyants de la culture américaine.
André Clavel, Le Temps (Suisse).

Curieusement, et alors qu’une nouvelle édition est en cours aux Etats-Unis, les lecteurs francophones n’avaient eu accès, jusqu’à ce jour, qu’à deux cents pages d’extraits. La publication du premier volume d’une traduction intégrale, sept mille pages en quinze volumes, est donc un véritable événement, dont les années 1837 à 1840 nous donnent un avant-goût. […] Ces quatre années sont le début d’une longue aventure individuelle, qu’on suivra comme elle a été conduite, sans faiblir.
Pierre Maury, Le Soir (Belgique).

Œuvre majeure de la littérature américaine. […] Toute sa philosophie est déjà là. […]
Un Journal prônant la vie lente et l’être-là absolu dont on a déjà envie de lire la suite.
Richard Blin, Le Matricule des Anges.

Le lecteur est toujours prêt à suivre Thoreau, quitte à revenir de ses excursions égratigné, fourbu, mais le pas plus élastique. Ainsi, insectes piquants ou non, en terrains spongieux ou fermes, il s’engage, intrigué, dans les multiples sentiers que celui-ci trace dans les sous-bois du Massachusetts et de l’esprit. Peu d’écrivains avant notre «capitaines d’une troupe de cueilleurs de myrtilles» et après lui sont allés s’y perdre avec autant d’audace et d’originalité pour en accomplir un débroussaillage aussi revigorant.
Claude Grimal, La Quinzaine littéraire.

Thoreau invite à pender l’intégralité du monde à partir de la petite lucarne individuelle. […] Quel plaisir de le suivre et de déambuler avec son âme dans les décors fabuleux de l’Amérique sauvage qui fut la sienne.
Laurent Galley, Médiapart.

Dès sa jeunesse, l’auteur fuit la ville, prélude de son éloignement futur de la civilisation. Botaniste, il offre néanmoins aussi une multitude de réflexions sur la société de l’époque. Ses notations naturalistes sont poétiques, son engagement pour la liberté un modèle.
Andreina de Bei, Sciences et avenir.

Voici le premier volume d’une œuvre gigantesque: celle de Thoreau, le philosophe qui est à la pensée de l’Amérique et de la nature ce que le Nil est à l’Égypte.
Géo Voyage.

L’ermite, écolo avant l’heure, se révèle un tantinet poète.
Martine Laval, Siné mensuel.

Thoreau vivait en congruence avec sa pensée et ses actes. Il n’a jamais transigé. Il ne cherche jamais à plaire ou à séduire dans ses écrits. La plupart d’entre nous en sommes incapables. Il a considérablement influencé la pensée et la littérature américaine. Alors lisez-le: il nous apprend à regarder et à aimer la nature, il encourage notre prise de conscience individuelle. Gandhi et Martin Luther King en avaient fait leur livre de chevet.
Christophe André, Psychologie magazine.

À la fois journal intime, recueil poétique, manifeste philosophique et manuel d’ethnologie, l’œuvre de Thoreau est avant tout un art de vivre.
Corina Ciocarlie, Le Jeudi (Luxembourg).

Ce recueil est un voyage au cœur de la vie quotidienne très contemplative d’un intellectuel du XIXe siècle.
Catherine Thumann, La Décroissance.

Ce sont 7000 pages d’un manuscrit-manifeste, un des plus longs textes de la littérature américaine, le fondement d’une pensée écologique, naturaliste, botaniste et politique qui, cent cinquante ans après la mort de leur auteur, n’ont rien perdu de leur force poétique et provocatrice. […] Thoreau aide à vivre.
J.-B. Besençon, L’illustré (Suisse).