Retour de Barbarie
À propos du livre
En décembre 1943, l’écrivain Raymond Guérin (1905-1955) est libéré du stalag où il vient de passer plus de trois ans. De retour à Paris, il découvre la France de l’Occupation, bien différente de celle qu’il avait laissée en 1940. « La sottise bat son plein », écrit-il dans son journal, en constatant que la vie culturelle continue comme si de rien n’était et combien les Parisiens se sont habitués à l’occupant et au marché noir.
Piloté par Jean Paulhan ou Gaston Gallimard, il reprend contact avec le petit monde littéraire. Il rend visite à Camus, Sartre, Queneau, Chardonne, à son compagnon de détention Henri Cartier-Bresson. Mais à son ami Henri Calet, il écrit: « Je me fais l’effet d’un revenant, d’un fantôme. Je n’ai plus ma place dans ce monde étouffant et fascisé. » Épuisé, écœuré, Guérin rentre chez lui, dans le Sud-Ouest.
Quelques mois plus tard, c’est avec un enthousiasme ému qu’il commente la Libération de la France. Mais l’euphorie des premiers jours ne dure pas. Dans des pages décapantes, il commente la veulerie des procès d’épuration auxquels il assiste. C’est alors un homme désabusé qui met un point final à son journal..
Journal /2024 / 208 pages / 13,5 x 20cm / 18€ / 978-2-36339-165-0
La presse et les libraires en parlent …
Dans Retour de Barbarie, Raymond Guérin se révèle caustique, sceptique et doué d’angoisse comique, […] mais jamais méchant.
Sébastien Lapaque, Le Figaro.
Ce texte bref, comme brûlé de l’intérieur, est saisissant. Outre le document exceptionnel qu’il constitue sur le Paris des belles-lettres occupé, Retour de Barbarie est un concentré de Guérin. Sa souffrance inapaisable, sa révolte inextinguible, son orgueil de romancier, son talent d’entomologiste, ce mélange de masochisme et de vanité, sa haine des lâches, se bousculent dans ce grand petit livre qui fait, soixante ans après, un bruit d’enfer.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.
Mi-témoignage, mi-introspection, Retour de Barbarie constitue un précieux document sur les derniers mois de l’Occupation.
Bernard Quiriny, Lire.
Il faut lire, redécouvrir, découvrir l’écrivain bordelais Raymond Guérin.
Claude Askolovitch, France Inter.
Raymond Guérin à nu.
Marine Laval, Télérama.
Raymond Guérin est un entomologiste désenchanté.
Philippe Lançon, Charlie Hebdo.
Guérin, c’est le sombre ingénu nerveux. Il peine à ne pas s’emporter dans il se sent furieux ou mal à l’aise. Ensuite, il a honte de ses tirades.
Valérie Cadet , Le Monde.
Retour de Barbarie se lit comme une description eberluée du monde littéraire.
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix.
Suprêmement émouvant.
Yves Harté , Sud Ouest.
Les libraires
Un grand livre brûlant, intransigeant, inoubliable !
Jean-Pierre, Librairie Actes Sud, Arles.
Raymond Guérin raconte avec rage et dégoût une France qui voit approcher la fin de la guerre. 1943-1944 : c’est le temps des règlements de compte ! Après quatre ans au stalag, il retrouve Paris, le milieu littéraire, sa femme Sonia, Bordeaux, la liberté … mais rien n’apaise sa douleur. Un témoignage littéraire énervé et honnête sur la France des salauds.
Librairie L’Astragale, Lyon.